Caractérisation de Listeria monocytogenes par sérotypage moléculaire pour l’attribution d’un sérogroupe PCR à une souche
Historique du sérotypage pour Listeria monocytogenes

Historiquement, le sérotypage par agglutination ou séroagglutination était réalisé sur les souches de Listeria monocytogenes. Celui-ci permettait de distinguer 13 sérotypes différents comprenant les 4 sérotypes majoritairement retrouvés dans les aliments et les cas cliniques (1/2a, 1/2b, 1/2c et 4b). Cette technique se basait sur la combinaison des antigènes somatiques (O) et flagellaires (H) en réaction à des sérums.
Aujourd’hui, le Centre National de Référence Listeria (CNRL) français hébergé au sein de l’Institut Pasteur ne recommande plus le sérotypage par agglutination.
Le sérotypage par agglutination a progressivement été remplacé en France par une méthode de sérogroupage par réaction de polymérisation en chaîne (PCR). Cette méthode de sérotypage moléculaire permet d’attribuer un sérogroupe PCR à une souche de Listeria monocytogenes sur la base de l’amplification ou non de 6 gènes cibles. Cette technique permet de distinguer 5 sérogroupes PCR (IIa; IIb; IIc; IVb; L) au niveau de l’espèce Listeria monocytogenes.
L’expertise de l’ADRIA dans le sérogroupage par PCR
La méthode de sérotypage moléculaire ou sérogroupage mis en œuvre à l’ADRIA est basée sur celle mise en place au sein du Laboratoire National de Référence (LNR) des Listeria monocytogenes situé à l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).
Intérêt du sérotypage moléculaire de Listeria monocytogenes

Le sérotypage moléculaire permet d’attribuer un sérogroupe PCR à une souche de Listeria monocytogenes et ainsi de potentiellement différencier plusieurs souches de
L. monocytogenes entre elles.
L’information donnée par l’identité du sérogroupe permet surtout de donner une indication sur le potentiel pathogène de la souche en lien avec les données publiées chaque année par le Centre National de Référence Listeria (CNRL) relatives à l’occurrence et la distribution des souches d’origine clinique et alimentaire en France.
Cela a également un intérêt dans le but d’orienter les investigations afin d’identifier l’origine d’une contamination ou d’évaluer sa persistance ou non dans le temps. Les résultats fournis par cette technique sont complémentaires de ceux obtenus par pulsotypage.
En dehors des prestations déjà proposées sur Listeria monocytogenes, l’ADRIA s’efforce d’être toujours à la hauteur des attentes des acteurs du secteur en développant de manière permanente de nouvelles techniques au travers de ses nombreux projets de R&D, en collaboration avec des partenaires publics et privés.