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PNNS 5 : l’essentiel des recommandations du HCSP

Le HCSP publie des recommandations pour éclairer la préparation du PNNS. Toutes ne seront pas nécessairement reprises par les pouvoirs publics dans la version finale du PNNS 5.

Le HCSP propose d’élargir le PNNS aux dimensions sommeil et environnement, de préciser les repères par familles d’aliments, de mieux définir et limiter les aliments ultra-transformés (AUT), d’encadrer le marketing des produits Nutri-Score D et E auprès des jeunes et d’accélérer la reformulation sur le sucre, le sel et les acides gras saturés. Concrètement, les IAA doivent prioriser les catégories à forts leviers sucre, sel et AGS, cadrer une définition interne des AUT, nettoyer les claims et auditer les activations jeunesse pour les produits Nutri-Score D et E.

Note éditoriale : Le HCSP publie des recommandations pour éclairer la préparation du PNNS. Toutes ne seront pas nécessairement reprises par les pouvoirs publics dans la version finale du PNNS 5.

PNNS 5: l’essentiel des recommandations du HCSP

Contexte et repères: un cadre élargi et clarifié

Le Programme national nutrition santé (PNNS) guide depuis 2001 les repères alimentaires, l’environnement marketing et la prévention en France. Pour le cycle 2025-2030, le HCSP recommande d’intégrer explicitement le sommeil, de renforcer l’ancrage environnemental et de passer d’incitations générales à des leviers sectoriels chiffrés quand c’est nécessaire.

Côté alimentation, la ligne directrice reste lisible: plus de fruits et légumes, de céréales complètes et de légumineuses, moins de viandes. Les repères sont exprimés par familles d’aliments pour une appropriation concrète.

Durabilité: saisonnalité oui, “local” non comme repère de santé

Le HCSP indique que la notion de localité ne présente pas, en l’état des connaissances, d’impact sanitaire ou environnemental suffisamment établi pour figurer parmi les repères de santé publique. Pour éviter la confusion avec la durabilité, il est recommandé de ne plus mettre en avant le critère “local” comme repère, et de privilégier des messages fondés sur des impacts démontrés, par exemple saisonnalité, profils nutritionnels et indicateurs environnementaux robustes.

AUT et additifs: ce que le HCSP propose

Les mécanismes reliant les aliments ultra-transformés (AUT) aux risques pour la santé ne sont pas tous élucidés. Néanmoins, les corrélations observées justifient d’agir sans attendre une causalité parfaite. Le HCSP préconise de définir une base opérationnelle permettant d’identifier clairement les AUT et d’en recommander la limitation.
Sur les additifs, le HCSP cible en particulier ceux à visée cosmétique, comme certains colorants, dont l’intérêt doit être réévalué. Il souligne aussi la méconnaissance des effets de mélanges d’additifs, l’effet “cocktail”, qui mérite un approfondissement scientifique et une information plus claire du public.

Marketing jeunesse et Nutri-Score D et E

Le HCSP recommande de renforcer les actions pour limiter le marketing des produits classés Nutri-Score D et E à destination des enfants et des adolescents, sur tous les canaux de diffusion. L’objectif est de réduire l’exposition des publics les plus vulnérables à des messages favorisant des choix défavorables à la santé.

Le projet HUM vise à réduire la teneur en sel

Reformulation sectorielle: sucre, sel, AGS

Le HCSP juge les démarches volontaires encore trop faibles. Il met en avant l’efficacité d’approches par secteur avec des cibles chiffrées sur 3 ans, prioritairement sur le sucre, le sel et les acides gras saturés (AGS). L’exemple de la réduction coordonnée du sel dans le pain illustre la faisabilité d’objectifs partagés et mesurables, avec un suivi temporel et des paliers graduels

Impacts pour l’agroalimentaire: repères, AUT, marketing jeunesse et reformulation

Ce que cela change pour les industriels agroalimentaires

  • Reformulation des recettes à l’échelle catégorie: trajectoires à 3 ans sur sucre, sel et AGS, fondées sur l’état de l’offre et la variabilité intra-catégorie, avec option de bascule réglementaire si les cibles ne sont pas atteintes.
  • Optimisation du Nutri-Score sans contorsion: densité nutritionnelle, fibres, céréales complètes et légumineuses, travail des matrices pour concilier amélioration nutritionnelle et expérience sensorielle.
  • AUT et clean label: grille interne de classification adossée à la littérature pour tracer le niveau de transformation, réduction des additifs non essentiels, documentation des alternatives.
  • Marketing responsable: audit des promotions, placements et activations touchant les mineurs, clarification des messages et des claims, mise en conformité des canaux digitaux et retail..
  • Narratif durabilité: privilégier saisonnalité et impacts mesurables, éviter l’amalgame entre “local” et “durable” dans les claims.

Pour les IAA, à activer maintenant

• Cartographier les catégories à plus fort levier sel, sucre, AGS et simuler les gains Nutri-Score.
• Établir une grille AUT interne et un plan clean label ciblant les additifs cosmétiques.
• Cartographier et harmoniser les claims (allégations nutritionnelles et  de santé) pour éviter les ambiguïtés et préparer les ajustements éventuels liés au cadre jeunesse.
• Auditer promotions, placements et contenus jeunesse pour les produits Nutri-Score D et E.
• Déployer des paliers de reformulation sur 3 ans avec tests sensoriels itératifs.
• Suivre des KPI d’impact: part de références améliorées, exposition pondérée par volume, retours consommateurs.

Tableau d’aide à l’action

Recommandation HCSPAction IAACe qu’ADRIA apporte
Repères par familles, + végétalEnrichir en fibres, intégrer céréales complètes et légumineusesDiagnostic nutritionnel + reformulations
Limiter AUT, clarifier la définitionGrille AUT interne, réduction des additifs “cosmétiques” Atelier clean label, cadrage documentaire
Cibles sucre, sel, AGS par catégoriePaliers + tests sensorielsOPTINUT et ADRIA NutTri pour simuler et optimiser le Nutri-Score, plan d’essais formulation

Synergies recherche – société civile

Le rapport appelle à renforcer les collaborations entre recherche publique, société civile et acteurs économiques pour mieux évaluer procédés, additifs et emballages, et développer des outils d’information fiables et accessibles. La production de données robustes et leur diffusion sont des leviers clés d’accélération.

L’accompagnement ADRIA

Diagnostic nutritionnel et plan d’amélioration

Cartographie du portefeuille par catégories, cibles chiffrées sur sucre, sel et AGS, trajectoires Nutri-Score,
En savoir plus, en visitant la page Optimisation de la qualité nutritionnelle.

Outils numériques

ADRIA NutTri et OPTINUT pour simuler et optimiser le Nutri-Score, identifier les leviers de formulation sur fibres, densité énergétique, sel, sucres et AGS, intégrer des contraintes produits et coûts, et piloter un plan d’essais formulation + tests sensoriels. ADRIA accompagne la prise en main des outils, le choix des leviers et le suivi des indicateurs d’impact
En savoir plus, en visitant la page NutTri

Projets collaboratifs en R&D appliquée

Montages avec des industriels de l’agroalimentaire et des partenaires de recherche, et selon les sujets des associations de consommateurs, pour tester des réductions graduelles, des substitutions maîtrisées et des outils d’information sur niveau de transformation, additifs et emballages.
En savoir plus, en visitant la page PROJETS

Formations et veille ciblées

Additifs alimentaires (RA010) : cadre d’utilisation et étiquetage.
Allégations nutritionnelles et de santé (RA003) : exigences et bonnes pratiques de communication.
Aspects réglementaires du clean label (RA016) : leviers et points de vigilance.
• Méthodes et procédés produit, par exemple substituts végétaux pour produits carnés (IF043) ou pour produits laitiers (IF044).
Microbiologie prévisionnelle – Sym’Previus (HS032) : pour sécuriser les trajectoires de (re)formulation côté sécurité des aliments.

En résumé

  • Champ élargi du PNNS pour intégrer clairement sommeil et environnement.
  • Repères par familles d’aliments : plus de végétal, moins de viandes.
  • Localité : ne pas l’afficher dans les repères pour éviter la confusion avec la durabilité.
  • AUT : réévaluation prioritaire (colorants) et vigilance sur l’effet cocktail.
  • Additifs : réévaluer ceux à visée cosmétique et approfondir l’effet cocktail.
  • Marketing : limiter les communications sur les produits D et E auprès des jeunes.
  • Reformulation : fixer des cibles par secteur sur 3 ans pour le sucre, le sel et les acides gras saturés, avec suivi.
  • Synergies recherche – société civile: produire des données robustes et des outils fiables.

FAQ

Quelles catégories prioriser pour des gains rapides sur le Nutri-Score ?

Prioriser les catégories où sel, sucre ou AGS sont les principaux leviers et où la reformulation graduelle conserve l’acceptabilité sensorielle. La cartographie du portefeuille, appuyée par des simulations Nutri-Score, permet de cibler ces segments.

Comment traiter les AUT sans bloquer l’innovation ?

Établir une définition opérationnelle interne des AUT, cibler les additifs à visée cosmétique et documenter les substitutions. Mettre en place un suivi de l’exposition par catégories et des essais itératifs pour préserver qualité et sécurité.

Marketing et jeunesse : quels garde-fous ?

Limiter promotion et placement des produits Nutri-Score D et E auprès des moins de 16 ans, auditer les canaux digitaux et retail, clarifier les messages et aligner les activations avec le cadre proposé par le HCSP.

Comment fixer des cibles sucre, sel et AGS par catégorie sans dégrader le sensoriel ?

Travailler par paliers graduels sur 3 ans, combiner essais de formulation et tests sensoriels standards, suivre le score Nutri-Score simulé vs réel, et piloter des KPI d’exposition pondérée par volume pour sécuriser l’acceptabilité.

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